j'étais fascinée
Elles symbolisaient pour moi,
l'âge adulte,
le jour, où je ferai tout ce que je voudrai.
C'était aussi me projeter dans mon futur rôle de dame,
auquel je me préparais très sérieusement,
en empruntant les chaussures de ma mère
dès qu'elle avait le dos tourné.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
Mes petits pieds qui chaussaient du 26
avaient du mal à rester en place dans son 38.
Mais je faisais de mon mieux pour apprendre
à marcher avec.
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Quand avec mes amies
nous jouions à nous rendre visite,
à parler de nos maris et de nos enfants,
nous mettions des cubes dans nos souliers
pour parfaire notre déguisement.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
C'est dire à quel point l'idée d'en porter plus tard
des vraies,
était une évidence !
Or, un jour, après une grosse bétise,
peut-être l'histoire du bonbon,
je tremblais en attendant le moment
où mes parents seraient au courant.
hhhhhhhhhhhhhhhh
Pendant la récréation,
je me suis enfermée dans les cabinets,
et j'ai promis à Dieu
que si j'échappais à la punition,
je ferai le sacrifice de ne
JAMAIS
porter de chaussures à talons.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
Je ne fus pas punie,
et oubliant bien vite ma promesse
je repris mes jeux de dame.
llllllllllllllllllllll
Or, il se trouve que comparant
la vie de mes frères et la mienne,
je regrettais de ne pas être un garçon.
Je me mis à jouer aux voitures,
à vouloir couper court mes cheveux,
et à m'imaginer plutôt en pantalon
qu'en robe du soir.
bbbbbbbbbbbbbbbb
La morale de cette histoire... ?
hhhhhhhhhhhhhhhhh
Je suis devenue assez vite,
ce qu'à l'époque on appelait
un garçon manqué.
un garçon manqué.
J'ai grandi,
j'ai adopté les jeans pour ne plus les quitter.
Quand à mes pieds,
ils ont vu défiler toutes sortes de chaussures...
mais
je n'ai
JAMAIS
porté
de chaussures à talons !
Souvenirs d'enfance
2 commentaires:
Moi aussi j'adorais mettre les chaussures à talons de maman quand elle venait me rendre visite chez mes grands parents, j'"ai adoré jouer à la grande dame, je me souviens d'une jolie robe à fleurs qu'elle ne mettais plus je me déguisais avec même si elle était trop grande mais le chic du chic c'est qu'elle tournait.
à bientôt
manouedith
Ce texte est mon préféré de la première partie du blog, avant que nous ne fassions l'école buissonière.
D'abord à cause de la photo. C'est grâce à elle que Nicole m'a reconnue.
Ensuite parce que j'avais complètement oublié cette histoire, qui m'est "revenue" parce qu'un souvenir en ramène un autre.
Les débuts c'était vraiment comme la pèche au canard de la kermesse. On ne savait jamais à l'avance sur quoi on allait tomber.
Et puis ce que j'adore, c'est l'histoire elle-même, sa conclusion qui est une pirouette, mais en même temps laisse planer un doute. Et si...?
Je peux dire en tout cas que je me sens très bien dans mes jeans et mes paraboots, et que maintenant je préfère être une fille qu'un garçon, que je ne changerai pour rien au monde.
Nous sommes au coeur du monde, nous enfantons, nous avons une perception très intuitive, l'énergie de nous battre, le plaisir de nous pencher vers notre passé, un goût pour l'introspection qui peut nous sauver la vie et et et... j'arrête là. A vous qui passez par ici de compléter
Enregistrer un commentaire