En lisant son témoignage sur le centenaire de l'École, j'ai été extrêmement émue.
Elle a été ma directrice de 1954 à son départ en 1959.
Directrice me semble un mot bien solennel pour ce feu follet, qui, traversant la cour de récréation ne déviait pas son chemin quand nous sautions à la corde, mais retenant sa robe à deux mains, sautait trois ou quatre fois en riant, avant de courir à des taches plus sérieuses.
J'avais cinq ans lorsque je l'ai connue, et à cet âge là, les adultes qui nous entourent, tolèrent un regard empreint de familiarité.
Pour moi l'école était comme une famille, et les Soeurs et Maîtresses que j'y ai fréquenté, comme des parentes éloignées.
A mon émotion se mêlait une grande excitation.
J'ai pensé qu'il devait être facile de la retrouver, en contactant la Congrégation des Soeurs de Saint Paul de Chartres à Rome.
J'imaginais déjà ma lettre, sûre qu'elle se souviendrait sinon de moi, du moins de ma famille, et surtout de mon père qui fut président des parents d'élèves.
Je lui aurai expliqué combien toutes les deux nous avons été marquées par l'école au point de nous lancer dans cette aventure.
Et je me faisais une joie de son bonheur à lire nos textes, regarder les photos.
Peut-être même, recevrions nous un petit mot d'encouragement...
Après quelques recherches, je trouve la Congrégation, mais ce n'est pas son nom qui est cité comme Mère Supérieure.
Je cherche encore, et c'est le coeur serré que je lis la date de son décès, en 1989.
L'espace d'un instant, j'ai porté le deuil de mon enfance...
repose en paix, chère soeur monique... annette
qui aimerait tant revivre cette époque...dimanche 19 octobre 2009
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