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Huit heures du matin.
Devant l'entrée du Corbusier,
la Maison du Fada
comme on l'appelait à l'époque.
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Ce paquebot, sorti de terre
entre une ferme et deux petits châteaux,
était loin d'avoir la notoriété
qu'il allait acquérir au fil des ans.
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En 1955,
on le devine sur le reflet des portes vitrées,
il n'y avait que de vieilles maisons
en haut de la petite côte
où commençait notre trajet.
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Le premier obstacle était la ferme...
Et son chien de garde
J'en avais une peur bleue,
bien qu'il soit attaché
et n'ait jamais mordu personne.
Je fonçais droit devant
sans me retourner,
essayant de rester sourde
à ses aboiements furieux.
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L'avenue de Mazargues
faisait l'objet de recommandations
paternelles et maternelles répétées
Regardez bien à gauche,
à droite
et encore à gauche
et surtout ne vous lâchez pas la main.
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Mais nous, nous avions hâte de traverser
pour aller devant la cartonnerie.
Chaque matin,
il y avait sur le trottoir un tas de trésors.
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Des friselures de carton ondulé
qui se transformaient en couronnes.
Des morceaux de toutes formes
qui pouvaient devenir épée,
voiture ou bateau
selon notre inspiration.
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Ensuite
on continuait à droite par le boulevard Verne.
Là était le deuxième obstacle.
La Maison du Loup !
C'était une maison inhabitée depuis longtemps.
Ses carreaux cassés,
ses fenêtres et sa porte
étaient recouverts de toiles d'araignée.
J'ai oublié lequel de nous trois
lui avait trouvé ce nom.
Nous adorions nous flanquer la frousse !
Pour ne pas le réveiller,
nous restions à distance
sur le trottoir d'en face,
en marchant sur la pointe des pieds,
sans dire un mot...
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Heureusement, très vite
c'était la rue Thieux !
c'était la rue Thieux !
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à suivre
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