dimanche 19 octobre 2008

Nicole | Mademoiselle Germaine Fleury.



NICOLE


Noël 1908. Fête de l'école

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c'est la 3ème au dernier rang en partant de la gauche.


De son enfance jusqu'à sa retraite,
ses pas l'ont toujours mené sur le chemin de notre petite école...









Photo prise le
" 25 novembre 2002 "

Pour l'Anniversaire de ses 100 ans
Elle est décédée le 1er février 2003.
A ses côtés Monique Mille ( soeur Marie Dominique)
directrice de l'école de 1967 à 1975.



Nicole.








Nicole | 1910. La première équipe enseignante de Mademoiselle Bernard

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
 

NICOLE
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Mademoiselle  Bernard entourée de Mesdemoiselles  Py et  Martin.....

" Melle Bernard, chaque jour, par tous les temps, trottant menu, passant par le four neuf " arrive tôt pour accueillir son joli monde depuis les petits jusqu'aux grandes du cours supérieur.

Elle assure elle même une cantine pour les enfants du bout du village, une boisson chaude les jours d'hiver et un verre de "coco" pour les après midi de chaleur. "

Temps héroïque pour une petite équipe pleine d'entrain, de courage, de belle humeur.








                                                                                Nicole

Nicole | 1903 : Une demoiselle Bernard.

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NICOLE


kkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk
En 1903, à la veille de la séparation de l'église et de l'état, sous le coup de la loi qui interdit aux congrégations religieuses l'enseignement dans les écoles, les soeurs de " St Joseph de l'Apparition " quittent l'école Ste Anne.

Le 27 février 1903 l'abbé Baverel croit, en faisant les adieux aux soeurs de St Joseph être obligé d'annoncer la fermeture de l'école paroissiale, quand le soir, une demoiselle Bernard, séjournant l'été à la " campagne Marseille " vint s'offrir pour remplacer les soeurs, et prendre la direction de l'école.


" Ne fermez pas l'école lui dit elle, j'attendrai le retour des soeurs ".

Son intérim durera 37 ans....


                                                    





                                                                            Nicole
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Anne | ...Adieu Soeur Monique

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En lisant son témoignage sur le centenaire de l'École, j'ai été extrêmement émue.

Elle a été ma directrice de 1954 à son départ en 1959.

Directrice me semble un mot bien solennel pour ce feu follet, qui, traversant la cour de récréation ne déviait pas son chemin quand nous sautions à la corde, mais retenant sa robe à deux mains, sautait trois ou quatre fois en riant, avant de courir à des taches plus sérieuses.

J'avais cinq ans lorsque je l'ai connue, et à cet âge là, les adultes qui nous entourent, tolèrent un regard empreint de familiarité.
Pour moi l'école était comme une famille, et les Soeurs et Maîtresses que j'y ai fréquenté, comme des parentes éloignées.

A mon émotion se mêlait une grande excitation.
J'ai pensé qu'il devait être facile de la retrouver, en contactant la Congrégation des Soeurs de Saint Paul de Chartres à Rome.

J'imaginais déjà ma lettre, sûre qu'elle se souviendrait sinon de moi, du moins de ma famille, et surtout de mon père qui fut président des parents d'élèves.

Je lui aurai expliqué combien toutes les deux nous avons été marquées par l'école au point de nous lancer dans cette aventure.
Et je me faisais une joie de son bonheur à lire nos textes, regarder les photos.
Peut-être même, recevrions nous un petit mot d'encouragement...

Après quelques recherches, je trouve la Congrégation, mais ce n'est pas son nom qui est cité comme Mère Supérieure.
Je cherche encore, et c'est le coeur serré que je lis la date de son décès, en 1989.

L'espace d'un instant, j'ai porté le deuil de mon enfance...



repose en paix, chère soeur monique... annette
qui aimerait tant revivre cette époque...dimanche 19 octobre 2009





Lettre de Mère Monique de Saint Denys| Pour le centenaire de l'école




Cliquez sur le texte pour l'agrandir




nnTout est ditnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn

Nicole | Un peu d'historique. 1886 : Ecole Paroissiale





NICOLE

                                             1881                                        


pppppppppppEgise E
En 1881 nous sommes sous la 3 ème République, Jules Grévy est alors président. 
L'état entreprend la laïcisation des hôpitaux, des cimetières etc... Ensuite une loi instaurant l'enseignement primaire laïque est votée en 1882.

Notre petite école de Sainte Anne n'échappe pas à la règle. Elle est laïcisée à son tour en 1883, pour devenir une école publique de garçons.
Les soeurs plient alors bagages, changent de place, s'installent au 18 rue Thieux en face de leur première école, et y ouvrent en 1886 avec l'aide de l'abbé Bossy et bien d'autres bienfaiteurs, l'école Paroissiale .

" Cette maison, située en plein midi , ouvre ses portes : École St Joseph, la statue niche dans la façade. École primaire ; classes au rez-de-chaussée, le 1er étage étant réservé à la communauté...."


Voici  la raison pour laquelle l'école est devenue Paroissiale.

Nicole



Anne | Sur le chemin de l'école 3

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 ANNE 

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Maintenant c'est moi la grande. 
 .
J'en suis très fière et je serre bien fort la main de mon petit frère.
Il porte encore les belles boucles de ses trois ans.
Il est au jardin d'enfant avec Madame Battistini qui est sûre que plus tard, il aura sa statue sur une place publique !
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Le petit sac de cuir dans lequel est rangé son goûter, est l'étui du premier appareil photo de mon père.
Il était à moi quand j'étais petite.
Dans une brocante, il y a quelques années, j'ai retrouvé le même et je le garde précieusement.
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A droite, dans l'embrasure de la porte, on devine une chaine et sa poignée. 
Je tire dessus plusieurs fois pour actionner la cloche.
La Sœur Louis vient nous ouvrir avec un grand sourire.
La journée peut commencer...

Il faudrait chercher dans l'histoire de l'école, pourquoi à une époque elle a cessé d'être Paroissiale ?
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ANNE   Du haut de mes 3 pommes 1
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Anne | Sur le chemin de l'école 2

|

 ANNE 
 

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     cliquez sur la photo





Nous sommes presque arrivés.
Mon père a triché, 
parce nous venions par l'autre coté de la rue, 
mais il aimait bien nous mettre en scène. 
Il trouvait sans doute 
que la perspective était plus belle. 
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L'occasion pour moi d'évoquer 
le voisinage immédiat de l'école.

La première maison à gauche, 
était celle de la Cantatrice
Ce mot déjà avait quelque chose de fascinant. 
Je ne connaissais pas sa signification, 
mais il évoquait une personne 
qui ne vivait pas comme nous. 
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Je l'aperçus pour la première fois
lors de la fête de fin d'année.
Elle chantait.
Dans la nuit, 
sa voix si pure
se mit à monter vers les étoiles.
Ce fut un moment féerique.

Ensuite, lorsque je passais devant sa porte, 
j'avais l'impression de traverser, 
pendant quelques mètres, 
un autre monde.
;
                        Sur la droite, 
                  une blanchisserie.
J'aimais l'odeur de linge propre 
qui se répandait dans toute la rue.
Je me souviens de ma fierté 
quand j'ai su lire 
l'inscription peinte sur le mur.

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Voici venu le moment de nous séparer. 
 Mon frère ainé va rejoindre 
avenue de Mazargues
 son école publique. 

Notre école primaire 
n'accueillait pas les garçons. 
Et je trouvais ça parfait !


à suivre


 PS de Nicole... Tu m'as replongée en 1955 et la cantatrice que j'avais oubliée se met à revivre... C'est vrai que nous l'entendions parfois chanter lorsque nous étions en récrétion. Et combien de fois le ballon est passé dans le jardin de l'autre côté du mur ! 




Anne | Sur le chemin de l'école 1


|

 ANNE 
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........................

Huit heures du matin.
Devant l'entrée du Corbusier, 
la Maison du Fada 
comme on l'appelait à l'époque.

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Ce paquebot, sorti de terre 
 entre une ferme et deux petits châteaux, 
était loin d'avoir la notoriété 
 qu'il allait acquérir au fil des ans.
;
.
En 1955,
 on le devine sur le reflet des portes vitrées, 
il n'y avait que de vieilles maisons 
en haut de la petite côte 
où commençait notre trajet. 
 .

Le premier obstacle était la ferme...
Et son chien de garde
J'en avais une peur bleue, 
bien qu'il soit attaché 
et n'ait jamais mordu personne.
Je fonçais droit devant 
sans me retourner, 
essayant de rester sourde 
à ses aboiements furieux.

.
L'avenue de Mazargues 
faisait l'objet de recommandations 
paternelles et maternelles répétées
Regardez bien à gauche, 
à droite 
et encore à gauche 
et surtout ne vous lâchez pas la main.  
 .

Mais nous, nous avions hâte de traverser 
pour aller devant la cartonnerie.
Chaque matin, 
il y avait sur le trottoir un tas de trésors.
.
Des friselures de carton ondulé 
qui se transformaient en couronnes. 
Des morceaux de toutes formes 
qui pouvaient devenir épée, 
voiture ou bateau  
selon notre inspiration.
 .
Ensuite 
on continuait à droite par le boulevard Verne. 
Là était le deuxième obstacle. 
La Maison du Loup ! 
C'était une maison inhabitée depuis longtemps.  
Ses carreaux cassés, 
ses fenêtres et sa porte 
étaient recouverts de toiles d'araignée. 
J'ai oublié lequel de nous trois 
lui avait trouvé ce nom. 
Nous adorions nous flanquer la frousse !
Pour ne pas le réveiller, 
nous restions à distance 
sur le trottoir d'en face, 
en marchant sur la pointe des pieds, 
sans dire un mot... 
 .
Heureusement, très vite 
c'était la rue Thieux !

.
à suivre
.

;

Nicole | La cour de l'école.





NICOLE


1952
Dépêchez vous !
la cloche a sonné
mettez vous en rang pour l'appel


1956

L'école s'est agrandie
"Voici l'école de notre adolescence ,
avec le grand escalier recouvert de glycines
qui nous menait vers notre classe
et les géraniums accrochés au balcon."




nicole .



Nicole | Souvenirs....




 

NICOLE
 


Soeur Monique de St Denys
et le père Nicolas, curé de Sainte Anne.






je me souviens des jours de confession
dans la petite chapelle de l'école
d'où j' en sortais plus légère.
L'abbé Nicolas fut une figure importante dans la vie de la paroisse, de l'école et dans mes questionnements religieux  d'adolescente .
Plus tard il y aura aussi  l'Abbé Legaux ...


Nicole.



Nicole | Souvenirs....


NICOLE



Soeur Lucie et Soeur Monique de Saint Denys.











"Le temps des cornettes blanches et de nos chères soeurs "
ppppppppppppppppppppppppppppppppppp
Dans mes souvenirs d'école
je revois soeur Lucie jouer avec nous dans la cour de récréation
et remplir nos assiettes avec bienveillance à la cantine .
Sur ces visages familiers de notre enfance
je perçois encore tout l'amour et la tendresse qu'elles nous portaient
à chacune  d'entre nous ,
comme  à toutes .

Nicole .




Nicole | Chez Mademoiselle Marie Paule


NICOLE

Marie Paule était ma maitresse.




Elle faisait la classe aux deux cours moyen 1ere et seconde année.
Nous étions toutes réunies dans la même pièce .

Mademoiselle Marie Paule m'impressionnait !
En 1955, c'était le début de sa longue carrière dans l'enseignement.
Elle était gentille mais  je la trouvais très sévère.
Lorsque nous n'étions pas sages ou que nous n'avions pas apprises nos leçons,
elle nous punissait en nous expliquant que si elle sévissait
c'était tout simplement parce qu'elle nous aimait.
Je ne la croyais pas !

Parfois elle venait nous surveiller le temps d'une récréation .
Je la revois adossée à  l'unique arbre du  milieu de la cour.
Nous chuchotions toutes  en riant qu'elle était amoureuse.!


Les religieuses de l'école  faisaient parties de la congrégation de Saint Paul de Chartres.
Elles portaient toutes des cornettes blanches qui ressemblaient à des ailes de papillons
 prêtes à s'envoler au premier coup de vent  .
Aussi les jours de grand mistral ,
 les mains sur leurs têtes  elles traversaient  la cour d'un pas rapide
Nous en connaissions la raison!

Sœur Monique, la supérieure, venait vers nous d'un pas léger et dansant,
nous entraînant parfois dans une grande ronde
puis repartait aussi furtivement qu'elle était apparue,
vers d'autres occupations plus sérieuses.
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Sœur Lucie et Sœur Louis
s'occupaient toutes deux du jardin d'enfants
et  surtout remplissaient nos assiettes à la cantine.

Mme Battestini  la maîtresse du jardin d'enfants s'occupait des  plus petits .
Elle était toute de gris vêtue,
du même gris que la couleur de ses cheveux noués en un chignon
posé comme un champignon géant bas dans la nuque.
Nous pensions  qu'elle portait une perruque
car ses cheveux crantés ne bougeaient jamais,
même les jours de grand vent .

Mademoiselle Fleury était  la maîtresse du cours élémentaire
Elle avait une patience d'ange et un visage rassurant de grand mère.
C'était une ancienne élève de l'école dans des temps qui me semblaient  alors bien lointains



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En 2002,
elle a fêté ses 100 ans dans la maison de retraite des petites sœurs des pauvres de Mazargues
après toute  une vie  dévouée à l'enseignement et aux enfants.
En 2003, elle est "s'en est allée",
sauf dans nos cœurs,
 ou elle est restée !

En 1955 la fête de fin d'année se déroulait
" Aux Saints Anges " sur le chemin de Mazargues
l'établissement alors tenu par des Pères accueillait des orphelins.
J'ai le souvenir d'un parc immense et d'une ancienne bâtisse tout au fond.

J'étais très fière sur la scène du théâtre vêtue d'un kimono
et chantant toute seule devant une salle comble de parents attentifs et bienveillants
" je suis la petite Mousmée perchée sur ses hauts petits pieds "
tout en tenant bien serré contre mon cœur sans doute pour me donner du courage
 l' ombrelle chinoise que m'avait offerte ma grand mère.

A ce moment là,
Je ne me doutais pas encore qu'à la prochaine rentrée
je serais dans une autre école.
Il faudra que deux années passent avant de revenir jouer dans la cour de récréation
de la petite école de Sainte Anne.


Cette école qui est encore chère à mon cœur aujourd'hui
et si quelque bon génie passant par là, décidait de réaliser un de mes souhaits...
je lui murmurerai doucement dans le creux de l' oreille

" J'aimerai tant retrouver ne serait ce qu'un instant,
le parfum de la soupe chaude de la cantine,
entendre à nouveau le rire de mes amies dans la cour de récréation
et retrouver  la douce insouciance
de mes dix ans."

Nicole_









Nicole | Mon arrivée au Trioulet et dans ma nouvelle école.



NICOLE

Je suis arrivée à l'école Sainte Anne  en 1955.
 quinze jours après la rentrée des classes.


Mes parents,
venaient tout juste d'emménager au Trioulet.

J'étais heureuse   de quitter le sévère  pensionnat  " Cluny",
  ou je venais de passer presque deux années.

Je me souviens parfaitement
de ce jour là !
   La classe de 8ème se trouvait au premier
  étage  d'une   maison  de village donnant sur la rue Thieux.
C'était une petite école  toute simple,
qui accueillait en ce temps là seulement  les enfants du primaire
 et dont une partie  haute du bâtiment  servait de logement aux religieuses.

Sur le fronton d'entrée, au dessus du vieux portail ,
on  pouvait  lire encore malgré quelques lettres effacées
 "école paroissiale."


Ce jour là, accompagnée de  soeur Supérieure,
j'empruntais  timidement l'unique escalier qui pour la première fois
 allait me conduire dans ma nouvelle classe. 
Mademoiselle Marie Paule, la maîtresse,  m' attendait déjà  près du tableau noir,
  un sourire bienveillant sur les lèvres.

Au signal de sa main, les élèves assises sagement derrière leurs pupitres se levèrent.
 je sentis soudain   leurs regards peser sur moi.
Mes joues s'empourprèrent...

Je me souviens  aussi de l'atmosphère  qui régnait  dans cette  salle qui me paraissait plutôt  sombre à première vue
mais empreinte d' une  joie indéfinissable...
je  savais que j'allais être heureuse!

Soeur Monique la Supérieure de l'école qui se tenait alors à mes cotés
me présenta  avec douceur  à toutes mes futures petites  camarades.

Parmi le brouhaha qui s'éleva j'entendis alors chuchoter
"elle est jolie!"

Je compris alors   que je venais de réussir mon examen d'admission
et d'obtenir ainsi  mon certificat d'adoption.

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Voila,   ce sont mes tout premiers pas dans cette petite école paroissiale
 très chère à mon coeur   et dont le souvenir heureux

Anne | J'ai 5 ans, j'arrive à Marseille et je découvre ma nouvelle école

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 ANNE 



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 C'est à la rentrée 1954 que j'ai franchi pour la première fois le portail de l'école Sainte Anne.  
J'avais cinq ans.
J'arrivais d'une petite ville de Lorraine et ce changement s'accompagnait de découvertes merveilleuses.
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La mer ! 
Ce premier été, nous y allions tous les jours.
Nous partions à pied, ma mère et mes quatre frères et sœurs, jusqu'à la plage du Prado. Mon père venait nous chercher avec la Frégate, à la sortie de son travail.
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Ma bouée de liège.
Mes chaussures en plastique.
Mon maillot à smocks 
qui s'attachait autour du cou.
Les tasses que je buvais bien malgré moi.
L'après midi qui passait trop vite.
Le sable 
qui s'incrustait entre mes doigts de pieds...
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Voilà les premières photos de cet album imaginaire que, pas à pas, je vais prendre le temps de feuilleter. 
Viendraient ensuite le Corbusier mais d'abord... l'École.
J'avais quitté le Pensionnat des Sœurs de la Providence qui malgré ce nom un peu pompeux, était une toute petite école très familiale. 

Je retrouvais là, la même ambiance chaleureuse et attentionnée.

Je m'y suis sentie chez moi dès les premiers jours.

Si je recherche mes tous premiers souvenirs...

Sœur Louis
Elle venait d'Indochine, et je crois qu'avant elle, je n'avait jamais rencontré de personne d'origine étrangère. 
Elle me fascinait d'autant plus que son prénom m'intriguais énormément.  
Elle me souriait tout le temps, et je la revois aussi nettement que si toutes les années passées venaient de s'effacer.
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Mais d'abord le petit Ange à l'entrée de la pièce qui nous accueillait le matin. 
Il avait une fente sur la poitrine et quand on lui donnait une pièce, il hochait la tête pour nous remercier. 
Chaque fois, j'avais l'impression qu'il s'adressait à moi, et je le prenais pour mon Ange Gardien. 

Je n'ai jamais pu retrouver le même... 


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samedi 18 octobre 2008

jeudi 16 octobre 2008

ANNE | TABLE DES MATIERES

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ANNE

Liste chronologique


Cliquez sur le titre pour lire le texte. A la fin, si vous voulez continuer avec cette liste,  faites un clic sur la flèche retour en arrière de votre navigateur. Sinon vous pouvez lire au hasard, grâce aux vignettes.









J'avais quitté la Lorraine en juin. L'été passa, de découvertes en découvertes. Il prit fin un jour d'octobre, quand enfin, j'ai franchi cette porte. J'eus un coup de foudre...




 Un itinéraire semé d'embuche, le chien féroce de le ferme.
La cartonnerie dont nous faisions les poubelles, 
découvrant des merveilles à transformer pour une bataille chaque jour différente. La Maison du Loup, où nous jouions à nous faire peur.


Mes débuts furent vite perturbés par ma turbulence et mes bavardages incessants.
Je découvris les Tours de Cour, qui occupèrent souvent, mes récréations.Mais nos maitresses si elles étaient sévères, nous aimaient profondément.
Cette première année, j'eus le Prix du Joli Sourire, qui reste à ce jour, ma plus grande fierté



Compagnes de classe... affinités qui naissent. Entretenues par de surprenants goûter de sandwiches à la salade, chez Marie !




 
La visite, à Marseille, du Président COTY, le dernier de la 4ème république. Il était LA FRANCE, et nous ne savions pas très bien ce que ça pouvait vouloir dire.



 .

On m'aurait donné, symboliquement, le bon dieu sans confession. Mais c'était compter sans Les Malheurs de Sophie qui m'inspirèrent au plus haut point...  
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Spécialiste en  bêtises de toutes sortes ! Et me voilà, un jour, en train de marchander avec Dieu. Si je ne suis pas punie, je promet de ne jamais porter de talons hauts de toute ma vie. C'était un sacrifice énorme. Nous rêvions toutes d'avoir l'âge d'en porter. Nous l'anticipions en piquant ceux de nos mères, ou en mettant des cubes dans nos chaussures.
Qu'arriva-t-il ? La vie réserve parfois des surprises inattendues !

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Une comptine de jeu de balle, que nous pratiquions sur le mur de la cantatrice et dont je ne me rappelais que trois mots. Cherché en vain les paroles complètes pendant des années.
Nicole n'en savait pas plus.
Par un télescopage troublant entre passé et présent, au détour d'un séjour à Millau, où avec ma tante et amie, nous
retracions l'histoire de ma grand-mère, mes pas me mènent, ma main se tend et un livre y prend place. Et avant même de l'ouvrir, je savais...






 L'un de mes jeux préféré 
pendant les récréations.
Rires, tohu-bohu...
La cloche sonnait toujours
trop tôt.





 1954.
Distribution de lait à 4 heures. 
Pas moyen d'y échapper.
Beurk, beurk, beurk !







Un nom pareil ne s'invente pas !Aller chez Crotte,  c'était entrer dans la maison de Hansell et Gretel. L'on y trouvait tous les bonbons,  mais c'était aussi la papeterie du quartier, d'où l'excuse toute trouvée pour s'y rendre le plus souvent possible.
 Coco Boër
Mistral gagnant, Mistral perdant...
En attendant que je continue la liste,
il y a un rébus non résolu.
Ce n'est pas faute d'avoir cherché !







 
Les livres furent mes compagnons, dès que je pus moi-même en tourner les pages. Avant d'apprendre à lire les mots, je déchiffrais les images. Cet amour n'a cessé de grandir, et il continue à chaque livre, lu ou relu, dans lequel je peux cheminer avec le narrateur.
Le premier, c'est à Millau chez ma grand-mère, qu'il s'est soudain trouvé entre mes mains.



Et toute la suite...
Ma petite soeur