dimanche 23 novembre 2008

Anne | Je suis presque née un livre à la main



 ANNE 

J'avais trois ou quatre ans
lorsque j'ai vu les livres pousser
à l'extrémité de mes doigts. 

.Ma grand-mère paternelle,
habitait au troisième étage d'une maison
donnant sur la place du Mandarous, à Millau.
Nous traversions la France, de nuit,
pour venir la voir chaque année.
.
Dans la chambre
où nous dormions avec nos parents,
incluse dans l'un des murs,
se trouvait une penderie
dont la porte s'ouvrait à 40 cm du sol,
  ménageant à l'intérieur,
une caverne à l'attrait irrésistible
Dans le fond, une pile un peu poussiéreuse.
Je me suis faufilée pour m'assoir à côté.
Et c'est ainsi que je fis la connaissance
de mon premier amour littéraire,
bien avant d'avoir appris à lire.
.

.Ce livre est celui-là même qui provoqua cet enchantement...
et avant moi, celui de Pierrot, mon père,
de ses frères et de sa soeur Paulette.
Il date de l'époque où pour Noël,
chaque enfant recevait une orange,
et un livre à se partager.
.

.L'histoire se déroule dans une ferme
où le monde est à l'envers.
Les paysans y occupent une place
secondaire et passive,
car l'essentiel du récit nous entraîne
dans les aventures et mésaventures des animaux.
.
Gédéon le canard, connaît des débuts difficiles.
Son cou, bien plus long que celui de ses frères,
lui vaut railleries et mise à l'écart.
Qu'à cela ne tienne !
Il renverse la situation en faisant preuve d'astuces
pour améliorer le quotidien de ses congénères.
Il ridicule leurs ennemis
en les rendant inoffensifs,
et il a toujours des idées surprenantes
pour trouver une solution au moindre problème.
Il devient un héros
sans cesse acclamé et consulté par tous.
.

Gédéon c'était moi bien sûr.
Nous nous ressemblions comme des frères.
Mon nom, Coulomb,
me valait déjà le surnom de long cou.
.
Mais j'ai découvert hier en le relisant
pour la centième fois,
à quel point il a marqué mon imaginaire.
Ces scènes de nuit, presqu'en ombres chinoises,
ce clair-obscur,
la lune entre les branches des arbres,
l'intérieur éclairé d'une maison,
je les ai toujours vécues comme dans un rêve...
. 
Maintenant qu'il y a prescription,
menons l'enquête.
QUI a osé crayonner et écrire dans ce livre ?
.


.
Gédéon, ne me regarde pas comme ça !
Je n'ai pas dû être la seule !
Il me semble bien reconnaitre mon écriture,
mais tout le monde peut se tromper !
En tout cas ce dessin je le revendique.
J'avais fais presque le même
sur la tapisserie de la chambre.
.

.Mémé poussa de hauts cris !
Mais ce ne fut rien à coté du jour
où j'ai décollé un morceau de tapisserie,
puis passé mon doigt à travers le mica du poêle,
pour voir ce qu'il y avait
derrière.
Plus tard, j'ai grandi
et j'ai appris, avec d'autres livres,
à passer de l'autre côté du miroir...

.
.

Lire les commentaires.

Ma réponse à l'un d'eux m'a permis de compléter ce récit

A l'époque nous étions le club des cinq.
Nom qui devint vite obsolète. 


souvenirs d'enfance

vendredi 21 novembre 2008

Colette | L'insigne est bien accroché...


Je suis un peu intimidée par la technique, mais l'insigne est bien accroché avec sa petite épingle.

Je fais mes premiers pas, seule, comme une grande, pour vous rejoindre...l'école privée et l'école laïque font désormais oeuvre commune.

Quel plaisir de m'associer à vous!
C'est pour moi à marquer d'une pierre blanche, l'équivalent de la magie du feu d'artifices de mon enfance.
kkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk
En évoquant le reposoir de l'église durant le mois de mai, c'est le parfum sucré et quelque peu entêtant du mélange de fleurs qui arrive jusqu'à moi.
J'avais complétement oublié cette tradition du mois de Marie.
Tout revient en mémoire par la magie de quelques mots, l'image de ces brassées de fleurs blanches qui ornaient l'autel.

Poutouns.

Colette


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NICOLE, JE TE PRÊTE MON LIVRE



mercredi 19 novembre 2008

Colette | Soeur Lucie... Les Ames Vaillantes...

jjjjjjjjjjjjjj

J'étais à l'école publique de Ste Anne de 1955 à 1959
mais c'est Soeur Lucie de l'école privée qui nous faisait le catéchisme.



Ah!... C'est une des figures les plus importantes de mon enfance.
Je suis allée au sein de l'école, pour la retraite de ma "communion privée"
mais je passais tous les matins devant votre bâtiment...
On ne sait jamais, si je pouvais furtivement apercevoir Soeur Lucie,
et ne pas me cantonner au jeudi...
Combien je pouvais vous envier!
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjkkkkkkkkkkkkkkjjjjj
Le monde est petit...Quel bonheur de vous découvrir et de vous lire.
J'ai été très émue face à ces premiers témoignages
et bien sûr en voyant les photos.
Je ne connaissais pas l'ordre des religieuses et je pensais écrire à l'école,
depuis pas mal de temps déjà pour partir à la recherche de Soeur Lucie.
Au fil des années, j'ai régulièrement pensé à elle, qui a illuminé mon enfance....
J'ai toujours une image pieusement conservée, gagnée à la tombola qu'elle avait organisée.
Je me rappelle aussi une journée de signes de piste dans une propriété du Roucas Blanc, sous sa houlette...
hhhhhhhhhhhhhhh
J'habitais au boulevard Michelet à Boussiron,
en face du square Michelet, devant l'Huveaune, le bâtiment rosé qui va de Michelet à Mazargues.
Je" montais" à pied le chemin de Mazargues,
passais devant le portail des St Anges puis je tournais à droite,
pour prendre la petite rue tranquille qui passait devant l'école, la vôtre,
avant d'arriver à la mienne,
J'étais très intriguée par l'immense cèdre(?) au milieu de la route,
avant de rejoindre le chemin de Mazargues.

J'allais, dans le local, en face de l'école, au patronage le jeudi.
Il y avait la projection d'images fixes de Perlin et Pimpin...
Je faisais alors partie des "Âmes Vaillantes"...
Je n'ai plus mon béret mais j'ai toujours mon petit insigne...
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
l'insigne en métal pour le corsage.
je pense que nous le portions au niveau du coeur,
mais si c'est comme mon cèdre du Liban
qui est en fait un immense pin...
ah c'est fabuleux la mémoire et ses reconstructions...
HHHHHHHHHHHHHH
l'écusson que l'on cousait sur le béret bleu marine.
HHHHHHHHH
hhhhhhhhhhhhhhhh

Poutouns

Colette
hhhhhhhhhhhh

mardi 18 novembre 2008

Anne | Notre quartier au début du siècle

hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
L'avenue de Mazargues
juste avant de tourner vers le boulevard Sainte Anne.
Un peu plus loin
c'est sur le trottoir de droite que se trouvait
la papeterie CROTTE.
Et sur celui de gauche,
la boulangerie SAINT JEAN.
Je crois qu'elle existe toujours,
mais est-ce ma compagne de classe
qui en est la boulangère ?
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh A gauche la rue Thieux
notre rue !
Avant d'arriver à l'école,
nous passions devant l'église.
bbbbbbbbbbbbbbbb
bbbbbbbbbbbbbbbbb
gggggggggggggggggggggggggggggg
La place Léopold Baverel.
Sur la gauche, le magasin
qui en 1955 était
la mercerie Sainte Anne
dont j'adorais la vitrine.
hhhhhhhhhhhhhhhh
hhhhhhhhhhhhhh
hhhhhhhhhh

L'église.
Chaque année, en mai,
pendant le mois de Marie,
les portes restaient ouvertes,
et l'on voyait de la rue
l'autel recouvert de fleurs blanches.
Un magnifique reposoir.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
gggggggggggggggggggg
gggggggggggg
Le cèdre dont nous parle Colette.
Il s'agit plutôt d'un pin...


.

lundi 17 novembre 2008

23 | Nicole | Livre mon Ami


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C'est à l'école Saint Vincent à Sète que je fis l'apprentissage de la lecture.
Grand maman me racontait souvent des histoires,
mais le plaisir de déchiffrer moi même les lettres, les syllabes,
puis le mot et la phrase ne vint que plus tard lorsque j'appris à lire avec la méthode Bosher.
Ce fut mon premier livre.
En haut de chacune des pages,
une illustration aux couleurs pastel donnait le ton de la leçon du jour.
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_Celle que je préférais se trouvait à la page vingt cinq
Elle s'intitulait "Entrez dans la danse"
 Le titre était  déjà engageant  tout en  m'invitant à la fête et la
 _llpetite fille en robe verte à petits carreaux 
c'était mon amie.

Elle s'appelait "Mae West "
Pour quelle raison un tel choix...
je ne saurais y répondre !
mais je présume que j'avais du entendre au moins une fois son nom à la radio .
Le poste de TSF qui parlait tous les matins posé sur l'étagère de la cuisine me l'avait certainement soufflé.
Vous pouvez aussi imaginer la stupeur de mes parents lorsque pointant mon petit doigt sur l'image d'un air assuré,
je déclarais "c'est Mae West !"
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Pensez donc,
je venais de prononcer le nom de la  célèbre pin -up des années 30
Je n'ose imaginer aussi la surprise des soeurs du pensionnat Saint Vincent
si elles avaient appris que Mae West dansait sur une page de la méthode Bosher.
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Mon second livre de lecture fut Alice aux pays des merveilles.
"Coupez leurs la tête " criait la Reine.
et  je frissonnais seule  au fond de mon lit,  le drap  entre les dents serrés,
  avec la hantise qu'une partie de mon cou soit découverte.  






















Plus tard
Plus tard, je découvris les belles histoires de la bibliothèque Rose et de la comtesse de Ségur
avec la collection que m'offrit ma grand mère.
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L'auberge de l'ange gardien, Pauvre Blaise, Un bon petit diable, le général Dourakine, la soeur de Gribouille, les petites filles modèles, les malheurs de Sophie...."

Puis vint  la collection Rouge et Or avec
Maroussia, Puck écolière, Heidi, Gulla, Amitia fille du lac, mon petit Trott, les chaussons verts ...
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les  bandes dessinées


FILLETTE, LISETTE, la semaine de SUZETTE
" Pauvre Aggie ", " l'espiègle Lili ,Tintin et Milou, Jo et Zette Legrand...
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Mon frère recevait à chaque anniversaire un album de Tintin et Milou .
Bien sur nous étions pressés de le lire. Mais avant d'atterrir dans nos mains, Tintin faisait un petit détour par la chambre de papa

"Il faut d'abord que je vérifie si vous pouvez le lire " disait il avec son  sourire taquin .

Nous trépignions alors   d'impatience en l'entendant rire des frasques du capitaine Hadddock et de la Castafiore.
Mais papa était un grand taquin !
 il savait que nous étions derrière la porte à attendre et faisant mine de ne pas nous voir
 il continuait à rire  de plus belle.....
Nicole





Anne | Crotte alors ! | 1

.

A notre âge
nous ne risquions pas d'attraper
la bonbonite !
Les bonbons étaient une récompense
qu'il fallait mériter.
Mais il existait un endroit
qui avait pour nous la même saveur
que la maison en pain d'épices
d'Hansel et Gretel.
hhhhhhhhhhhhh
LA PAPETERIE CROTTE !
JJJJJJJJJ
Et je peux, si longtemps après,
dérouler comme nous le faisions
d'un rouleau de réglisse,
le fil de ces bonbons qui nous faisaient rêver,
en attendant le moment de pouvoir
nous en lécher les babines.
jjjjjjjj

En tête, pour moi, venait le COCO BOER
dans sa boite rouge, bleue ou dorée,
qui tenait dans le creux de la main.
A l'intérieur, une poudre jaune d'or au goût d'anis
qui semblait faire frétiller nos papilles.
On pouvait faire durer le plaisir,
en prenant un peu de poudre avec le doigt,
mais on ne résistait pas longtemps à la tentation
d'y mettre directement la langue.
Et très vite il ne restait qu'une bouillie marron.
On se dépêchait de la finir
pour nettoyer la boite
où l'on cacherait bientôt
un précieux trésor.
On en trouvait aussi dans de petits tubes de verres
avec un bouchon de liège.
Là le risque était grand,
à peine porté à la bouche,
la salive formait avec la poudre
un mélange qui cimentait le haut du tube
et le reste était perdu !
YYYYYYY
PPremier prix ex-aequo
LE MISTRAL GAGNANT,
qui n'existe plus que dans nos mémoires
puisqu'il est impossible d'en trouver une photo !
.
Imaginez, donc, un petit sachet rectangulaire
de papier vitrail rouge vert ou bleu,
de 8cm de long.
L'extrémité supérieure est repliée autour
d'une large paille de réglisse.
L'intérieur renferme une poudre pétillante
que l'on aspire, qui pique et fait tousser.
On l'avale de travers, c'est délicieux.
Mais j'ai gardé le meilleur pour la fin.
La marchande soulève l'extrémité inférieure,
nos yeux sont fixés sur ses lèvres...
Quel suspens !
Ce furent nos premiers Agatha Christie !
Il suffisait d'un mot,
GAGNANT ou PERDU,
Et l'on en recevait un autre
ou alors il ne nous restait plus qu'à aller
tousser dans un coin, tout en espérant
que la prochaine fois
peut-être... !
jjjjjjjjjjjjj
Pour nous consoler de tous nos MISTRALS PERDUS,
un rébus.
Celui ou celle qui trouvera la solution
aura un cadeau surprise !


 




dimanche 16 novembre 2008

Nicole | Encore un cours d'Histoire...

Soeur Monique de Saint Denys et Mr l'abbé Nicolas.



Soeur Monique directrice depuis sept ans, rappelée par sa congrégation pour y assurer de hautes fonctions, quitte Sainte Anne pour Chartres en 1959.
Elle est remplacée par Soeur Marie Hélène.

Dans la même année,
Mr l'abbé Pirot laisse à son tour la direction de la paroisse
à Mr l'abbé Nicolas.
Fort de son équipe enseignante, dynamique et compétente, l'école augmente encore son effectif.
Sa chapelle est transformée en classe.
Mais les murs sont à nouveau trop petits ;
il faut encore agrandir ...


Soeur Marie Monique du Sacré Coeur. (1962)


En 1962
Mr le curé Nicolas, comme son prédécésseur, le curé Pirot, avec l'aide de ses paroissiens confie à Mr Nogaro, architecte, la construction du dernier batiment situé au dessus du portail de la cour sur la rue Thieux.
Construit sur un vaste préau, le 1er étage abrite les classes du secondaire.
La cour de l'école en 1962
( au loin on aperçoit Soeur Marie Monique )


Soeur Louis de Gonzague
( disparue au Vietnam)
pppppppppppppppppppppppppp
En 1966,
Soeur Théophane, puis Soeur Emmanuelle succède à Soeur Marie Hélène,
l'espace d'une année.
En 1967,
Soeur Marie Dominique dirige à son tour l'établissement et sept ans plus tard, son départ met fin à la longue liste des soeurs, qui depuis 1943 ont avec beaucoup de compétences , de passion , et d'amour assuré la direction de l'école.
Une page est tournée !

ppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp

Et, en 1975
Mme Mari est nommée directrice de l'établissement.
Elle ne reste que deux ans dans cette fonction.
son époux Mr Mari lui succède en 1977.
pppppppppppppppppppppppppppppppppppp
C'est le début d'une nouvelle histoire!
à suivre
Nicole

vendredi 14 novembre 2008

Anne | Un véritable cauchemar !

 
|
 ANNE 

En 1954
il y avait dans la France de l'après guerre,
un problème de dénutrition des enfants,
et une surproduction de lait.
Pierre Mendès-France,
président du Conseil,
décider de faire distribuer ce lait dans les écoles.
.

Dans son décret,
il a juste oublié de m'en dispenser.
A cause de cet oubli,
j'ai vécu chaque jour de classe,
ce qui reste mon seul mauvais souvenir d'écolière !
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Avant la récréation de l'après midi,
Soeur Lucie passait dans les classes
avec une grande marmite de lait chaud.
J'ai encore dans la main et dans le nez,
la sensation de la timbale en plastique
et son odeur particulière.
Mais ce n'était pas ça le pire !
D'abord, il y avait plein de peaux qui flottaient dans le lait.
Ensuite, il était trop chaud.
Enfin, nous buvions à tour de rôle,
et je trouvais ça dégoûtant.
hhhhhhhhhhhh
Je faisais vraiment de mon mieux
pour retarder le moment fatidique
où j'allais devoir vider ma timbale...
c'est trop chaud !
je n'ai pas soif !
je n'ai pas faim !
ma mère m'en prépare pour mon goûter !
il y a plein de peaux !
hhhhhhhhhh
Mais Soeur Lucie était intraitable,
et mes stratagèmes inutiles
entraînaient railleries et impatience
chez mes compagnes de classe.
Dépêche toi bêcheuse
qu'on sorte en récréation !
tttttt
Et c'est ainsi que contrainte et forcée
je vidais mon verre,
en pensant
QUAND JE SERAI GRANDE
je ne boirai
PLUS JAMAIS
de lait !
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
ssigné beurk, beurk, beurk
venirs d'enfance



mercredi 12 novembre 2008

Anne | Passez Pompons Les Macarons...

hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh



ANNE






C'était l'un de mes jeux préférés
hhhhhhhhhhhhhhhhh
passez pompons les macarons
les portes sont ouvertes
passez pompons les macarons
les portes sont fermées...
bbbbbbbbbbbbbbbbbbbbb
Cette ribambelle qui serpentait dans la cour,
était formée d'une succession de deux
se faisant face, main dans la main
et les bras tendus levés bien haut.
Elle entraînait fou-rires et cavalcades.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Tout se passait très vite
en chantant bien fort et souvent bien faux.
Les deux dernières passaient en courant
sous le pont formé par les bras tendus,
et devenaient les premières.
Pas pour longtemps
car elles étaient rattrapées par les deux suivantes
etc.
jjjjjjjjjjjjjj
Chaque fois que le refrain s'arrêtait,
celles qui franchissaient le pont trouvaient les portes
fermées !
et avaient à peine le temps de quitter le jeu,
qu'il reprenait jusqu'à qu'il ne reste
que les deux gagnantes.
hhhhhhhhhhhh
Il existe une autre version...
passez pompons les carillons
mais j'ai toujours préféré la première,
parce que je suis gourmande
et que j'adore les macarons
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
Mon amie Louisette,
cite la seconde version
dans ses souvenirs d'enfance de 1927 !




Souvenirs d'enfance

mardi 11 novembre 2008

Anne | Bombi...Bomba... Certificat...

31 JJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJ

jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjkkkkkkk
Bombi... Bomba... Certificat...
L'on dit parfois que l'on a un air dans la tête...
Moi c'est toute ma vie que j'ai eu celui-là !
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
C'était toujours au même endroit
que nous jouions à la balle.
Juste à l'entrée de la cour,
en utilisant le mur de la Cantatrice pour la faire rebondir.
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Ce jeu là,
une succession de gestes à accomplir
en chantant cette comptine,
demandait adresse et acrobaties.
Si la balle tombait à terre, on laissait son tour
à l'une des six ou sept amies qui n'attendaient que ça pour
faire encore mieux !
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Ma mémoire a conservé intact
le souvenir de ces parties interminables,
et je peux décrire la scène dans ses moindres détails.
Qui jouait, comment nous étions habillées,
ce qui se passait dans d'autres endroits de la cour
au même moment,
et surtout énumérer les gestes propres à ce jeu.
La difficulté en était croissante
et rares étaient celles qui réussissaient à arriver à la fin.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Entre chaque rebond de la balle,
on se touchait successivement
le front, la poitrine, chaque épaule, coude, genou et pied,
et on recommençait, en posant en plus la main à terre.
Je pouvais fredonner l'air, mais je n'avais retenu des paroles
que les trois mots cités plus haut.
Et j'avais, à maintes reprises, cherché
dans des livres de jeux d'école,
dans des récits d'enfance,
et dans les moindres recoins de ma mémoire,
quelle pouvait en être la suite.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
l Il y a plusieurs années
je passais quelques jours à Millau,
autre paradis de mon enfance.
J'y étais en bonne compagnie,
chez Charly et Paulette
à qui le nom d'oncle et tante va si mal,
tant nous faisions un trio d'amis.
J'adorais ces séjours où nous évoquions le passé.
Le nôtre, celui de ma grand-mère, de ses parents...


hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Au cours de la même journée,
j'ai eu par deux fois le cœur qui s'est mis à battre
à tout rompre.
Le matin, en mettant la main sur un livre,
ou, pour être plus proche de la vérité,
quand un livre m'est venu dans la main
et qu'il s'est ouvert à une page intitulée
les formulettes,
et qu'avant même de la lire
je savais ce que j'allais y trouver.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
L'après-midi, quand avec Paulette
nous avons retrouvé la première maison
de ma grand-mère.
Elle y vécut au même âge que celui de mes jeux,
et ce n'est pas sans émotion
que je retranscris ces paroles
qu'elle a sans doute chanté elle-même,
et qui au fil des générations
se sont transformées...

Pomi
Poma
Labellafia
Sanctificat
Premièrement
La main au front
A la poitrine
etc...


 Nicole chantait, comme moi à l'époque,
bombi, bomba, certificat, de bonnes études, la main au front...





Souvenirs d'enfance