lundi 8 décembre 2008

Anne | Le Père Noël...

 .
Notre première année à Marseille,
nous avons découvert très vite des tas d'amis.
Le Corbusier était un terrain de jeux merveilleux,
et nous ne regrettions pas Bouzonville.
Mais Daniel et Jean Marc Noël
nous manquaient.

hhhhhhhhhhhhhhh
  L'été 1956, nos parents ont loué
une école de village.
A la joie des retrouvailles, se mêlait
le bonheur de passer nos vacances
DANS UNE ÉCOLE !
Cet endroit qui appartenait aux maîtresses
où elles décidaient tout,
devenait NOTRE domaine.
Nos rires, nos cavalcades, nos parties de cache-cache,
les OUH pour nous faire peur,
les histoires que nous nous racontions le soir
en luttant contre le sommeil,
résonnent encore à mes oreilles.
Et sans doute nos ombres fugaces
s'y croisent-elles parfois sans se voir...

hhhhhhhhhhh
Il n'y eut pas d'autres vacances ensembles,
mais nous avions parfois la visite de Monsieur Noël.
Le Père Noël
,
je ne l'ai jamais entendu appeller autrement,
était quelqu'un d'important à Bouzonville.
Il tenait un de ces magasins où autrefois
l'on trouvait de tout.
Vaisselle, quincaillerie, outils, jouets... 

.
  A 5 ans, mon frère Philippe était loin d'être bête.
Il faisait d'ailleurs la fierté de Madame Battistini
qu'il étonnait par ses réparties brillantes. 

  Il avait dû réfléchir longtemps,
bien préparer son coup.
Au cours d'un repas,
d'un air détaché,
dis Père Noël,
tu pourrais pas nous apporter un vélo ? 

 Éclats de rire ! Réprimande de nos parents !...
;

Et quand quinze jours plus tard,
un grand colis est arrivé par la poste,
nous n'en croyions pas nos yeux.
Un magnifique vélo vert ! 
Et sur ce coursier fougueux
nous avons, à tour de rôle,
fait le tour de la terre
dans le parc du Corbusier.
Nous dévalions les pentes à toute allure.
Inventions des circuits très compliqués.
Faisions, ce qui était formellement interdit,
des records de vitesse sur le toit.
Et nous nous chalions les uns les autres
pour qu'il n'y ait pas de jaloux.
Le soir, le vélo reprenait à regret le chemin du 240,
où nous le rangions sur la loggia.

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>ggggggggggggggg
Et même là, nous ne pouvions résister,
en trois coups de pédale
à aller toucher le mur d'en face ! 


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