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J'avais cinq ans.
J'arrivais d'une petite ville de Lorraine et ce changement s'accompagnait de découvertes merveilleuses.
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La mer !
Ce premier été, nous y allions tous les jours.
Nous partions à pied, ma mère et mes quatre frères et sœurs, jusqu'à la plage du Prado. Mon père venait nous chercher avec la Frégate, à la sortie de son travail.
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Voilà les premières photos de cet album imaginaire que, pas à pas, je vais prendre le temps de feuilleter.
Viendraient ensuite le Corbusier mais d'abord... l'École.
Ce premier été, nous y allions tous les jours.
Nous partions à pied, ma mère et mes quatre frères et sœurs, jusqu'à la plage du Prado. Mon père venait nous chercher avec la Frégate, à la sortie de son travail.
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Ma bouée de liège.
Mes chaussures en plastique.
Mon maillot à smocks
qui s'attachait autour du cou.
qui s'attachait autour du cou.
Les tasses que je buvais bien malgré moi.
L'après midi qui passait trop vite.
Le sable
qui s'incrustait entre mes doigts de pieds...
;qui s'incrustait entre mes doigts de pieds...
Voilà les premières photos de cet album imaginaire que, pas à pas, je vais prendre le temps de feuilleter.
Viendraient ensuite le Corbusier mais d'abord... l'École.
J'avais quitté le Pensionnat des Sœurs de la Providence qui malgré ce nom un peu pompeux, était une toute petite école très familiale.
Je retrouvais là, la même ambiance chaleureuse et attentionnée.
Je m'y suis sentie chez moi dès les premiers jours.
Si je recherche mes tous premiers souvenirs...
Sœur Louis.
Elle venait d'Indochine, et je crois qu'avant elle, je n'avait jamais rencontré de personne d'origine étrangère.
Elle me fascinait d'autant plus que son prénom m'intriguais énormément.
Elle venait d'Indochine, et je crois qu'avant elle, je n'avait jamais rencontré de personne d'origine étrangère.
Elle me fascinait d'autant plus que son prénom m'intriguais énormément.
Elle me souriait tout le temps, et je la revois aussi nettement que si toutes les années passées venaient de s'effacer.
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Mais d'abord le petit Ange à l'entrée de la pièce qui nous accueillait le matin.
Il avait une fente sur la poitrine et quand on lui donnait une pièce, il hochait la tête pour nous remercier.
Chaque fois, j'avais l'impression qu'il s'adressait à moi, et je le prenais pour mon Ange Gardien.
Il avait une fente sur la poitrine et quand on lui donnait une pièce, il hochait la tête pour nous remercier.
Chaque fois, j'avais l'impression qu'il s'adressait à moi, et je le prenais pour mon Ange Gardien.
Je n'ai jamais pu retrouver le même...
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12 commentaires:
BRAVO!!!
Agnès.
Merci...
Qui êtes-vous ?
C'est un sentiment étrange de savoir que nos récits si personnels ont trouvé un écho chez une personne inconnue.
Nous écrivons avant tout pour nous. Chacune pour soi et l'une pour l'autre.
Les textes nous habitent et un jour ils sont LA.
Il ne reste plus qu'à les transcrire, mettre en place les photos.
Pendant plusieurs jours nous vivons avec...
Et nous ne cessons de les modifier.
Comme si le premier texte n'étais qu'une ébauche.
C'est que notre regard d'adulte a son mot à dire sur ce que l'enfant a perçu de son histoire.
Et c'est ainsi qu'en décodant le passé, nous continuons à nous construire.
Il m'arrive souvent de relire l'un ou l'autre de ces souvenirs.
Et cela suscite toutes sortes d'émotions. C'est notre histoire et en même temps elle nous a échappé.
Elle mène sa propre vie, elle nous émeut, nous fait rire ou sourire. Et parfois elle rencontre d'autres yeux que les notres. Et elle réveille leurs propres souvenirs.
Tous ces mots qui se promènent sur la toile c'est aussi troublant que les voix des radio-amateurs que l'on entend sur les Ondes Courtes. Ils ne savent pas qui les entend, mais ils ont la conviction qu'ils ne parlent pas dans le vide...
Je suis simplement une admiratrice de votre mémoire si précise parfois et de votre style (car il y en a un)qui souhaite garder l'anonymat.
Je dois vous dire que si j'ai parcouru l'ensemble de votre blog, je ne l'ai pas encore lu en entier . Aux prochaines vacances peut-être.
Avec toute mon admiration donc
Agnès.
Bravo ! Je trouve ces récits magnifiques, émouvants et l'on sent une enfance nourrie d'amour. Je reviendrais vous lire et faire remonter ainsi en moi mes souvenirs qui bien souvent ressemblent aux vôtres. Félicitations pour vos écrits.
Merci Agapante cela nous touche beaucoup.
Vous pouvez via les commentaires ajoutez vos traces aux notres.
Nous avons eu l'envie de retracer l'enfance d'une génération.
Et nos enfances se ressemblent et se croisent.
Comme nous nous croisions parfois sans nous connaitre, dans la cour d'une école, au patronnage, à l'église, au pied d'un immeuble.
N'hésitez pas à écrire.
C'est un bonheur contagieux, léger et parfumé comme une brise printanière...
Je viens de découvrir votre blog, et je commence à le lire par le début je pense, j'adore les histoires des autres, c'est un patrimoine familiale qu'il faut préserver pour les générations futures ; je suis généalogiste et je sais que tout le monde a appris l'histoire de France, mais toutes les histoires familiales font un autre patrimoine très important.
à bientôt
manouedith
Bonjour Manouedith
La généalogie est aussi une passion depuis des années. J'ai commencé par celles d'inconnus à travers de tas de papiers et de lettres trouvées aux puces. J'ai eu comme complice une amie qui jouait les détectives privés dans les cimetières pour complêter ces histoires.
Je n'ai jamais pu m'intéresser aux générations que je n'arrivaient à situer dans un décor quotidien.
Dans ma famille nous avons nos arbres jusqu'au XVIème siècle, reconstitués par la génération de mes oncles et tante.
Je me suis lancée aussi, mais de de façon différente. Accolant textes et photos, donnant une épaisseur à chaque personne à travers de petits détails et puis essayant de les ressituer dans le contexte de l'époque. C'est sans fin, j'y travaille toujours !
Et vous, comment procédez-vous ?
Merci de votre visite. Comme le petit poucet, laissez un petit caillou lors de vos passages, et n'hésitez pas à nous faire partager
ce que nos récits évoquent chez vous.
A bientôt
Amicalement
Anne
Bonjour Anne,
Vendredi (13), vous m'avez laissé 2 commentaires sur mon blog... Des commentaires pas comme les autres.
J'ai eu envie de vous laisser un petit message pour vous remercier et... je découvre votre blog... ça fait écho... besoin de prendre le temps pour vous lire... pour retracer le contexte, l'époque... pour imaginer
A bientôt et merci
Sandra
Bonjour Feuille que le vent a emporté jusqu'ici.
Merci de votre visite et des mots laissés.
Votre blog non plus n'est pas comme les autres sinon je ne m'y serai pas arrêtée.
Moi aussi je continuerai à vous lire et nous nous croiserons à nouveau.
Le monde de l'Écho est petit...
A bientôt
Anne
PS je clique sur votre nom et je n'arrive pas sur votre blog. Il est dans les favoris d'un autre ordinateur, pouvez-vous me donner le lien.
Je laisse des commentaires sur des blogs, je passe sur d'autres, via les commentaires et j'ai du mal à reconstituer mon itinéraire.
Je crois que je vous ai trouvé à cause de Yalacta. C'est çà ? Puis le café ?
Si vous avez une newsletter, j'ai dû m'abonner.
Voulez-vous recevoir la nôtre, faite main ?
C'est vrai que c'est inhabituel et j'avoue je m'y perds encore...
Merci à toutes les deux et très belle journée
Kenza
Pour nous tout semble évident, il y a des repères disséminés un peu partout.
Mais la lecture ne se fait pas en suivant le fil de l'écriture.
Nous allons essayer de rendre nos deux voix plus intelligibles.
Anne.
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