vendredi 14 novembre 2008

Anne | Un véritable cauchemar !

 
|
 ANNE 

En 1954
il y avait dans la France de l'après guerre,
un problème de dénutrition des enfants,
et une surproduction de lait.
Pierre Mendès-France,
président du Conseil,
décider de faire distribuer ce lait dans les écoles.
.

Dans son décret,
il a juste oublié de m'en dispenser.
A cause de cet oubli,
j'ai vécu chaque jour de classe,
ce qui reste mon seul mauvais souvenir d'écolière !
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Avant la récréation de l'après midi,
Soeur Lucie passait dans les classes
avec une grande marmite de lait chaud.
J'ai encore dans la main et dans le nez,
la sensation de la timbale en plastique
et son odeur particulière.
Mais ce n'était pas ça le pire !
D'abord, il y avait plein de peaux qui flottaient dans le lait.
Ensuite, il était trop chaud.
Enfin, nous buvions à tour de rôle,
et je trouvais ça dégoûtant.
hhhhhhhhhhhh
Je faisais vraiment de mon mieux
pour retarder le moment fatidique
où j'allais devoir vider ma timbale...
c'est trop chaud !
je n'ai pas soif !
je n'ai pas faim !
ma mère m'en prépare pour mon goûter !
il y a plein de peaux !
hhhhhhhhhh
Mais Soeur Lucie était intraitable,
et mes stratagèmes inutiles
entraînaient railleries et impatience
chez mes compagnes de classe.
Dépêche toi bêcheuse
qu'on sorte en récréation !
tttttt
Et c'est ainsi que contrainte et forcée
je vidais mon verre,
en pensant
QUAND JE SERAI GRANDE
je ne boirai
PLUS JAMAIS
de lait !
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
ssigné beurk, beurk, beurk
venirs d'enfance



1 commentaire:

Colette a dit…

Ah! les bouteilles de "Cacolac" de l'école publique...elles étaient l'autre versant de la même histoire.
La différence: c'était pour moi une délectation...
Je me souviens du bruit de l'entrechoquement des petites bouteilles vides quand nous les rangions dans les casiers en bois.
Il y avait à l'époque les consignes des verres, il fallait donc les rendre.

Vois-tu ,j'en ai, bien des années plus tard fait l'acquisition, rien que pour le plaisir d'aspirer le contenu avec une paille, comme à l'école primaire.
Et, je les repère toujours dans les rayonnages des magasins...mais maintenant je me dis Colette, allons!
Comment résister à la tentation... Il se pourrait que j'aille m'en acheter une de ces petites bouteilles, na! et que je la savoure en souriant, en pensant à Saint-Anne.

Colette