pourtant, toujours curieuse de ce qu'ils disaient.
C'est ainsi que j'ai su.
Ma grand-mère maternelle, était à l'hôpital.
C'était grave.
Ma mère partait souvent.
Le téléphone sonnait, j'écoutais.
Un matin, il a sonné très tôt.
J'ai compris tout de suite.
C'était une situation étrange.
Je savais, et je ne pleurais pas.
Je crois que j'attendais les mots,
et que l'on me console.
Rien n'est venu.
C'est ainsi que j'ai su.
Ma grand-mère maternelle, était à l'hôpital.
C'était grave.
Ma mère partait souvent.
Le téléphone sonnait, j'écoutais.
Un matin, il a sonné très tôt.
J'ai compris tout de suite.
C'était une situation étrange.
Je savais, et je ne pleurais pas.
Je crois que j'attendais les mots,
et que l'on me console.
Rien n'est venu.
J'ai entendu parler mes parents.
Ils se demandaient
si j'allais venir à l'enterrement.
Non.
Je resterai avec mon petit frère.
C'est ainsi, accompagnée de ce silence,
que j'ai passé les deux jours suivants
avec François qui avait 5 ans.
Tout ce dont je me souviens,
c'est qu'avec l'argent laissé par mon père,
je n'ai rien acheté
qui puisse servir à préparer un repas.
J'ai fait des petits cakes avec une préparation Alsa.
Ils avaient un goût affreux.
Nous avons dormi, serrés l'un contre l'autre,
dans le lit de mes parents.
Nous étions terrorisés.
Le lendemain,
nous ne nous sommes pas levés.
J'ai mélangé du coca-cola
avec de la crème de marrons,
et nous avons mangé ça.
C'était immangeable, mais nous l'avons mangé.
Mes parents sont rentrés.
Et rien ne fut dit.
L'été qui suivit,
nous avons retrouvé la maison, sans elle.
Je sens encore le poids
de ces larmes
que l'on a pas laissé couler.
Je sais,
qu'elle,
elle m'aurait prise dans ses bras,
et serré si fort que j'aurai eu mal.
Et ce mal m'aurait fait du bien.
Ils se demandaient
si j'allais venir à l'enterrement.
Non.
Je resterai avec mon petit frère.
C'est ainsi, accompagnée de ce silence,
que j'ai passé les deux jours suivants
avec François qui avait 5 ans.
Tout ce dont je me souviens,
c'est qu'avec l'argent laissé par mon père,
je n'ai rien acheté
qui puisse servir à préparer un repas.
J'ai fait des petits cakes avec une préparation Alsa.
Ils avaient un goût affreux.
Nous avons dormi, serrés l'un contre l'autre,
dans le lit de mes parents.
Nous étions terrorisés.
Le lendemain,
nous ne nous sommes pas levés.
J'ai mélangé du coca-cola
avec de la crème de marrons,
et nous avons mangé ça.
C'était immangeable, mais nous l'avons mangé.
Mes parents sont rentrés.
Et rien ne fut dit.
L'été qui suivit,
nous avons retrouvé la maison, sans elle.
Je sens encore le poids
de ces larmes
que l'on a pas laissé couler.
Je sais,
qu'elle,
elle m'aurait prise dans ses bras,
et serré si fort que j'aurai eu mal.
Et ce mal m'aurait fait du bien.
Anne
1 commentaire:
Le poids du silence qui nous écrase pour la vie.
jacqueline
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