mardi 31 mars 2009

Anne | Deux amies d'enfance


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ANNE

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  Nicole et Anne
Deux petites pestes sympathiques
qui dès le départ
avaient tout pour s'entendre.
Elles adoraient
leurs maillots
à smocks. 
Elles ont bu
les mêmes tasses 
tchin, tchin...
...........................
d'abord à la mer, ...................
ensuite à la piscine
du Chevalier-Roze-Sport
dont les leçons de natation
étaient le cauchemar de chaque semaine..
..................................
Nicole habitait au Trioulet.
Anne au Corbusier.
Le Boulevard Michelet à traverser...
Nicole le faisait souvent
pour venir jouer dans le parc.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
C'est en 1954, à cinq ans, qu'Anne
fait ses premiers pas
à l'école Sainte Anne.
Un an plus tard
Nicole la rejoint.
Après la classe,
comme tous les enfants du quartier
elles allaient chez Crotte.
Et parmi tous les bonbons, elles préféraient
le Coco Boër et ses jolies boites en métal.
jjjjjjjjjjjjjjjjj
Trois années les séparaient.
Elles vivaient dans des mondes parallèles.
Mais Nicole aimait jouer avec les petites.
Et elles ont ensembles
passé pompom les macarons,
sauté à la corde,
et joué à la balle sur le mur de la Cantatrice.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
Et l'histoire s'est arrêtée là.
Elles ne se sont pas connues.
Anne a quitté l'école quatre ans plus tard.
Elle avait dix ans
rentrait au lycée.
Et ce qui aurait dû être
un valorisant rituel de passage
sur le chemin de l'adolescence,
ne fut que le sentiment douloureux
d'un paradis à jamais perdu.
;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;
La vie passe...
Toutes les deux ont exercé le même métier,
aimé les films en noir et blanc des années 50,
sont devenue mères,
ont vieilli.
...............
Hantées par le souvenir de leur école,
elles s'inscrivent sur l'un de ces sites de recherche,
et jettent une bouteille à la mer...
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
Il y a des rencontres qui sont écrites
depuis toujours.
Il suffit d'attendre le jour et l'heure.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Quand ce blog a commencé
elles en étaient au même point.
Un décor commun,
qui reprend vie au fil des souvenirs qu'elles évoquent
et illustrent de leurs photographies.
hhhhhhhhhhhhhhhhh
Et le jour et l'heure arrivent.
Sur l'une d'elle,
Nicole reconnait cette petite fille
qu'elle percevait comme différente des autres,
proche d'elle, sans savoir pourquoi.
;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;
C'est le début d'une autre histoire.
Les années se sont envolées.
Soudain à l'école, voilà que nous nous parlons.
Nous faisons ensemble mes tours de cour.
Nous devenons inséparables, complices, confidentes.
L'alter ego qui permet de tout dire
de tout comprendre.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Des amies à la vie à la mort.
Voilà
c'est comme ça et pas autrement !



Lire notre réponse aux commentaires de ce récit



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6 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est comme ces films qui commencent par la fin et puis soudain remontent le temps pour trouver le pourquoi du comment et ou le spectateur est tenu en haleine tout le long en pensant " mais vont elles finir par se rencontrer,elles n'arrêtent pas de se croiser ?"
Pareil à ces après midi ou j'allais voir Guignol que j'affectionnais particulièrement et ou je m'époumonnais à crier "Attention ! Il est là derrière toi ... " et il ne le voyait jamais.
Maintenant Silence ! on tourne le remake du film à l'endroit.
chut ......
Patate.

Un air 2 famille a dit…

Merci pour ce lien permettant une précision importante et joliment expliquée... une belle histoire, presque un conte... Pour ce que j'en ai lu, oui, on sent cette proximité entre vous, ce lien invisible mais bien réel !
Vous avez de la chance d'avoir tant de photos, elles sont bien sympathiques, très en avance pour l'époque cette façon de mettre en scène les enfants, car c'était plus souvent, bien propre, bien coiffé, bien droit, bien souriant...etc....
Bises... à vous deux !
Isa

la mule du pape a dit…

C'est super touchant cette histoire...L'amitié est une des choses les plus importante dans la vie.....
Et puis en lisant votre histoire je comprends mieux pourquoi j'aime tant la brocante(j'aime quand les objets ont une histoire...j'aime les souvenirs ...j'aime le regard de l'enfance)
rebises

Philippe a dit…

C'est une jolie histoire qui reprend son fil. Le bonheur de l'enfance, quand on a la chance de l'avoir connu (car tous les enfants n'ont pas cette chance)est difficile à "guérir". On n'en fait jamais le deuil, ou du moins on le fait partiellement, bon gré mal gré,juste ce qu'il faut pour construire notre vie d'adulte.

sur les traces de notre enfance a dit…

Écrire s'associe toujours à l'espoir que chaque lectrice ou lecteur va nous lire du début à la fin.
Et puis nos récits représentent un véritable labyrinthe pour qui ceux qui voudraient suivre le fil qui nous concerne, au milieu de nos souvenirs d'enfance.
Les liens à la fin de ce texte le complètent et permettent de retracer notre itinéraire commun.
Merci de vos commentaires, de votre curiosité et de vos visites.
Une dernière précision, nous sommes géographiquement éloignées, et nous ne nous sommes jamais rencontrées depuis que nous avons eu connaissance de l'existence de l'autre.
Nos retrouvailles se sont faites dans un lieu commun à notre imaginaire, notre cour de récréation. Avec l'insouciance, la joie de vivre et l'espièglerie de nos dix ans.
Et celles-ci vibrent, quand nous transcrivons nos sentiments de cette époque.

Juste avant l'été dernier, sans nous consulter, nous avons eu envie de faire une pause, et d'écrire un texte d'adulte. Le mien est signé du prénom qui a remplacé Annette, à l'âge de 19 ans.
Et j'ai continué à l'utiliser, parce que depuis, il y a toujours eu, chez nous, en filigrane, ce regard d'aujourd'hui sur ce que nous fûmes.

Ce blog est une partie de notre vie, comme notre complicité à toute épreuve en est une.
Nous avons du mal à imaginer comment c'était "avant".
Notre messagerie fonctionne sans cesse, conversation ininterrompue, où nos éclats de rire permanents s'entendent d'une ville à l'autre.

cedex a dit…

bon il est si tard .... ce blog me plait grandement ! jolie explication je lirai la suite plus tard . merci d'être passée "chez moi", je vais mettre des noms, des lieux , de la vie dans "mes" années 50 imaginaires et pourquoi pas y voir mes parents plutôt ma mère car mon père est un peu plus vieux.