lundi 23 février 2009

Anne | Une image restée au fond de mes yeux

.
Certains souvenirs
trop brefs pour être comparés à des films,
sont plus proches du photogramme
qui est l'une des 24 images par seconde
qui caractérise le cinéma.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj

Ce soir-là, on vient juste de me mettre en pyjama.
J'ai à peine le temps de courir vers la fenêtre,
d'entrevoir un long serpentement
illuminé de cierges avec leurs lanternes carrées,
d'entendre les voix, d'en sentir la ferveur,
que des bras déjà me soulèvent et me mettent au lit...
Je ne devais pas avoir plus de deux ans.
Si cette image est restée gravée dans ma mémoire
avec une précision photographique,
c'est qu'elle m'a longtemps intriguée.
En particulier à cause des lanternes.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
................
Il n'y avait pas matière à écrire un texte,
je n'avais rien de personnel pour l'illustrer.
Et c'est plus pour satisfaire ma curiosité
que j'ai effectué une recherche
sur les processions à Bouzonville.
Le résultat m'a autant étonnée que ravie.
C'est la Lorraine toute entière
qui défile ainsi le 6 décembre.
Elle honore son Saint Patron Saint Nicolas.
Mon Saint Nicolas !
Et ces lanternes qui m'intriguaient tant
ne servent pas seulement à protéger la flamme des cierges,
elles permettent aux fidèles 
de lire les cantiques imprimées sur leurs quatre faces.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhh

N'arrivant pas à les déchiffrer
j'ai tenté d'en trouver le texte.
Il en existe tant de variantes que j'ai choisi
celle qui aurait enchantée la petite fille que j'étais,
le cantique des écoliers.
...............
Saint Nicolas mon bon patron
Apportez moi des macarons
Des biscuits pour les petites filles
Des marrons pour les garçons
De beaux rubans pour les mamans
Du tabac pour les papas
Des lunettes pour les grands-pères
Des galettes pour les grands-mères
Un baiser pour mon petit cœur

.............
J'avais 4 ans et demie lors de la dernière procession
avant notre départ.
Quelques années de plus, et j'aurai pu être cette fillette.
C'est à pleine voix que j'aurai chanté
pour demander toute ces douceurs.

;

J'en ai le regret... et je l'envie...
Parce que je vois passer à nouveau devant mes yeux
toute la famille qui m'entourait en 1952.
Mon papa, ma maman, mon grand-frère,
mon pépère et ma mémère.
Et cela fait chaud à mon petit coeur...
.
Quand l'on emprunte des clichés, on en cite la source. Mais lorsque j'ai copié ceux-là, je n'avais pas l'intention d'en faire un usage public. Je les avais recadrés, teintés en noir et blanc. Si par le plus grand des hasards quelqu'un identifie ici son travail, qu'il se fasse connaître. Je donnerai son nom, ou au pire, je supprimerai ses images. Merci d'avoir permis à une petite fille de trois ans de se retrouver en famille.

samedi 21 février 2009

Nicole | Lucile.


U
NICOLE
U
Un Miroir s'est brisé!
"Dans ses débris éparpillés
un morceau de mon coeur est resté accroché.
Mes rêves sont perdus et mes pensées volages,
n'ayant plus à penser, ont quitté mon visage. "



Mireille était ma petite soeur de coeur.
Nous avons grandies ensemble.
De 1955 jusqu'en 1965,
nous avons tout d'abord partagés nos jeux
puis un peu plus tard tous nos rêves et secrets d'adolescentes.
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Elle habitait sur le même palier, sa porte d'entrée touchait la mienne
et c'est avec une joie ineffable
que nous passions allégrement d'une maison à l'autre.
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_Je venais d'entrer en sixième lorsque j'aperçus Lucile pour la première fois.
Elle arrivait d'un ailleurs qui me semblait très loin,
son père était militaire.
Elle ne connaissait pas  du tout Marseille
et semblait tellement perdue dans cette école
que j'ai eu envie de l'adopter tout de suite.
Lucile devint ma seconde amie.
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Elle habitait le quartier de Mazargues,
dans un immeuble situé face aux bureaux de mon père.
Cette proximité me permettait de passer   de  longues après- midi en sa compagnie.
En 1959, Mazargues ressemblait encore à un village,
nous pouvions courir  dans les prés, faire des cabanes dans les buissons,
inventer des voyages extraordinaires,
ou simplement nous allonger dans l'herbe
en nous racontant  à voix basse  nos petits secrets.
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Que dire de ces années collège !
des fous rires en classe,
de nos visages hilares cachés derrière les pupitres relevés pour ne pas nous faire gronder.
De ces   longues conversations le temps de la   récréation
 ou nous rêvions notre vie,
 de ces  Camps d'été organisés par les religieuses
et qui  paraissaient nous apporter
un semblant de  liberté...

Pourrais-je  encore aujourd'hui  faire le portrait de   Lucile...
Hélas, la seule photo d'elle que je possédais,
je l'ai égarée ...
Mais  dans ma mémoire et dans  mon coeur,
elle reste intacte,
comme si le temps n'avait jamais  voulu  oeuvrer  sur son visage.
Ma Lucile aux longues nattes blondes
d'où s'échappaient quelques mèches indisciplinées
 et aux yeux qui me laissaient entrevoir des océans de ciel bleu.
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"Un morceau de mon coeur reste seul désormais.
A ces pauvres débris,tristement accroché.
Un morceau de mon coeur qui riait de tes rires
et qui parfois pleurait, quand tes yeux semblaient dire..."
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Hier, au fond d'un tiroir,
dans un vieux cahier  de dessin jauni par le temps
j'ai retrouvé quelques croquis que j'avais fais au temps de l'école Sainte Anne
et parmi eux...soudain
telle une évidence  
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je vis apparaître Lucile !



Lucile que j'ai perdue.
La première fois , à la fin de nos études
lorsque nos vies de jeunes femmes nous ont séparées.
La seconde, lorsqu'un soir,
lassée d'une vie qui ne correspondait plus à ses rêves
ma Lucile aux yeux d'azur
 s'est endormie pour ne plus jamais vouloir se réveiller.
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"Un morceau de mon coeur et un miroir brisé!
C'est tout ce que de toi
il me reste à aimer ..."
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Nicole
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La vie range souvent les souvenirs dans des petits tiroirs ,
on ne sait pas vraiment pourquoi !
Puis un jour, un évènement, une parole, une image
fait en sorte que le  tiroir s'ouvre à nouveau.
Je n'avais jamais oublié Lucile!
Je l'avais seulement rangée...
Jusqu'à ce jour, ou, il y a maintenant, une quinzaine d'années
 parmi mes patientes à l'hôpital, j'ai reconnue sa maman
.Elle était si contente de me voir !

                               C'est à ce moment là que j'ai appris la terrible nouvelle.
Lucile  avait décidé un soir de rejoindre ses rêves.
Les jours qui suivirent, nos souvenirs mélés
firent revenir notre Lucile. 
 Même si la douleur restera à  tout jamais profonde et indélébile,
Lucile était  à nouveau parmi nous,
rieuse et insouciante,
telle la petite fille et l'adolescente que j'avais connue,
 le coeur encore chargé  d'espoir, d'amour
et de projets  d'avenir...
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Ce soir j'ai jeté la clé.
 Jamais plus!
je ne refermerai  ce tiroir...


à Lucile mon amie d'enfance












Poème à mon amie


Un photogramme, une image restée au fond de mes yeux






jeudi 12 février 2009

Anne | Le concert des carillons

jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj Gaston, dont le visage respire la bonté,
était à Bouzonville le meilleur ami de mon père.
Pas l'un de ces amis d'enfance qui a tout partagé,
avec qui votre vie s'est tellement entremêlée,
qu'on ne sait plus très bien où commence l'une
et où finit l'autre.
Un ami, comme l'on rencontre parfois un jour,
et qui provoque le sentiment étrange
de l'avoir toujours connu...
Cela même une petite fille de quatre ans
est capable de le percevoir.
YYYYYYYYYYYHHjjjjjjhhhhhhh
jjjjjjjjjuuuuuuuukkkkkkkkkkkkk
C'est grâce à cette pendule qu'ils ont fait connaissance
en 1946
Mon père venait d'arriver dans cette petite ville.
C'était la première fois qu'il vivait seul,
et il s'installait.
Chez l'horloger bijoutier l'accueil fut un peu distant,
comme il peut l'être avec quelqu'un qui n'est pas d'ici...
On discute, mon père se présente,
et j'imagine la stupéfaction !
jjjjjjjjjjjjjjjj
kkkkkkLe nouvel ingénieur des Ponts et Chaussées ! ?
Ce tout jeune homme qui semble n'avoir pas vingt ans,
c'est lui qui va être responsable de la reconstruction
des routes et des ponts détruits par la guerre ! ?
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Il fut si ardu à la tache
qu'il suscita très vite l'admiration et l'affection générale.
hhhhhhh
Et cette affection
nous en avons tous ressenti la douceur...
Chez Gaston en particulier, nous étions comme chez nous.
Ses parents nous choyaient,
et lui m'a permis de vivre des moments
dont je garde à jamais en moi l'enchantement.
llllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
J'aimais rester avec lui
dans cet espace merveilleux qu'était la bijouterie.
Les murs étaient recouverts de pendules
et de carillons comme celui-ci,
qui a sonné tous les quart d'heures
de la vie de ma grand-mère.
hhhhhhhhhhh
hhhhhhhhhhh
Tous indiquaient l'heure
mais avec une ou deux minutes de décalage.
Et cela donnait, à intervalles réguliers,
un joyeux concert de mélodies différentes.
iiiiiiiiii
Ma préférée était celle du carillon de Westminster
1 2 3 4 hhhh1 2 3 4 hhhh1 2 3 4 hhhh1 2 3 4
dingj dingk ding jdingj ding lding
.......................jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
DdBien longtemps après,
il m'arriverait de jouer ces quelques notes sur mon piano
pour le plaisir de me sentir sourire...jjjjjjjjjjjjjj
J'aimais surtout le regarder travailler.
Il m'installait en face de lui sur un haut tabouret
et je ne quittais pas ses mains des yeux.
.....................
Ses gestes dessinaient dans l'espace
une sorte de ballet rapide.
Il démontait le mécanisme d'une montre,
nettoyait et remettait à leur place
toutes ces pièces minuscules,
refermait le boîtier, tournait le remontoir,
vérifiait à l'oreille la présence du tic-tac,
et passait à une autre.
jjjjjjjjjj
nnnnnnn
J'avais la permission de toucher les montres
qui attendaient leur tour.
J'admirais les bracelets de cuir,
les boîtiers tous différents.
Ceux très anciens qui pendaient au bout d'une chaîne.
Je faisais semblant de lire le nom écrit
sur les petites étiquettes attachées avec un fil rouge.
.......................
Comme j'étais très bavarde et très observatrice,
je meublais le silence de commentaires
qui le faisaient beaucoup rire.
hhhhhhhhhhhhhhhh
Ce qui me laissait sans voix,
parce que cela me plongeait dans une profonde rêverie,
c'était de le regarder graver les alliances.
Il traçait en fins caractères
les prénoms et la date,
et il me promettait chaque fois
le jour où tu te marieras
je graverai la tienne.
......................................
C'était cette idée qui me réduisait au silence.
Ainsi moi aussi j'allais me marier !
Et avec qui ?
Je passais en revue tous les garçons de mon entourage.
Je ne voyais que Jean Marc.
Je me demandais s'il fallait que je le prévienne ?
Je n'allais jamais bien loin dans ces questions essentielles,
car Gaston inquiet de ne plus m'entendre m'interpellait.
Et je redescendais vite les deux pieds sur terre
dans les chaussures de mes quatre ans...
yyyyyyyyyyyyyyyy
Quand je me suis mariée plus de quatre décennies plus tard,
j'avais déjà une fille digne de sa mère,
hhhhhhhhhhhhh
je vivais avec son père depuis vingt ans
et nous n'avons même pas songé aux alliances.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
De toute façon j'aurai refusé.
Gaston n'était plus là
et je n'aurai jamais pu accepter l'idée
de lui faire trahir sa promesse...













 








souvenirs d'enfance

lundi 9 février 2009

Nicole | Sur l'air de la vie en Rose


NICOLE





Quelques photos anciennes ,
quelques lettres d'amour ,
quelques cartes postales éparpillées,
dans une boite en carton jaunie,
voilà ce qu'il me reste de ma grand mère maternelle !
et puis cette chanson qu'elle fredonnait tout doucement.

"Quand il me prend dans ses bras, qu'il me parle tout bas
je vois la vie en rose..."p







 Je l'ai très peu connue !
Mais son visage m'est tellement familier 
Sans doute  que dans ses traits
je retrouve ceux de ma mère
et peut être  un peu des miens.
f>ppppppppppppppppppppppppppppp
Je ne connais pas grand chose d'elle,
son enfance, sa jeunesse,
elle n'a pas eu le temps de me raconter 
j'étais  bien  trop jeune lorsqu'elle est partie.
j'avais 7 ans !
f>pppppppppppppppppppppppppppp
C'est dans les yeux rougis de ma mère
que j'ai compris !
Plus jamais, je ne la reverrai
...


p Mon grand père était bel homme.
Je ne l'avais jamais remarqué !
J'étais sans doute aussi trop jeune
pour comprendre ma mère
lorsqu'elle me  le disait.
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Son enfance fut très rude
dans un village  au  nord de l'Italie,
Orphelin de père  
à 10 ans   il gardait les moutons
pour subvenir aux besoins de sa famille.

Il n'avait pas beaucoup fréquenté l'école
mais il avait appris l'intelligence du cœur,
celle que l'on ne trouve pas dans les livres .

ff>ppppppppppppppppppppppppppppppppp
"Il me dit des mots d'amour, des mots de tous les jours
et ça me fait quelque chose "...

_____________________________
De mes deux grands pères 
c'est celui qui a cheminé le plus longtemps
à mes cotés .
j'avais  30 ans  lorsqu'il  nous à quitté.

Et puis   ce n'est pas  bien  grave si la petite fille que j'étais n'avait pas tout compris
Pierre et Marie je vous dis Merci !
Car vous m'avez fait le plus beau des cadeaux

Ma Maman .
__________________

ff>PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPMPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP


" Il est entré dans mon cœur une part de bonheur
dont je connais la cause."
je vois la vie en rose ...
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Nicole.



Ce texte précède
la fête de Rose 


lundi 2 février 2009

Nicole | Je vous présente mon petit frère...

pppppppppppppp

En cette fin d'année 1949,
 le départ, puis l'installation de mes parents à Sète pour des raisons professionnelles
 fut un déchirement pour toute la famille.

ppppppppppppppppppppppppppppp
L'éloignement d'avec mes grands parents,
ma tante " Manou", ma Tatie" Toinette "
et de tous ceux qui durant mes premières années m'avaient entourés de leur amour
fût difficile.

ppppppppppppppppppppppppppp
Et même si de cette période mes souvenirs sont un peu flous,
la séparation garde encore un goût d'amertume.
J'étais alors une toute petite fille de trois ans
qui ne réalisait pas vraiment
qu'une nouvelle vie, allait commencer:
Ailleurs...

Je pensais certainement partir avec mes parents
pour de  grandes vacances...
peut être un peu plus longues que toutes les autres.
pppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp
pje ne pouvais pas non plus me douter, au moment du départ de Marseille,
que ces vacances dureraient alors quatre années
et que dans nos bagages du retour
je ramènerai mon petit frère.




je n'ai aucun souvenir de ma mère enceinte,
je savais seulement qu'un petit bébé allait bientôt arriver;
et que ce serait peut être Bernard ou bien Alain...

Certainement pour la forme,
et aussi sans doute pour me faire plaisir,
mes parents m'avaient demandé  lequel de ces deux prénoms
je préférais.

Sans hésitation mon choix fut vite fait !
Alain.

Mais surtout je désirais,
qu'il soit noir comme la poupée de ma petite amie.



Ce fut Bernard qui arriva au mois de novembre .
pppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp
Certainement
J'ai du sentir la trahison !
Ce n'était pas vraiment le petit frère que j'avais commandé ...
ppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp
Mais comme il était né à " la clinique de la corniche "
mon père s'amusait à dire que c'était
un petit "cornichon"
ce qui ne manquait pas de me faire rire aux éclats !
Cela a certainement contribué à réduire mon chagrin,
acceptant sans doute l'idée
qu'il soit le produit d'un lot  exceptionnel.
pppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp
A la  déconvenue de n'avoir pas eu le petit frère de la couleur que je désirais,
s'ajouta  aussi celle du prénom .
ppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp
Le mois suivant à Noël,
 je reçus pour me consoler mon poupon Alain
mon baigneur en celluloïd 
que j'ai gardé en bonne santé jusqu'à une  date fatale pour lui ,
ou un soir en revenant  de l'école
je l'ai retrouvé tout démantelé sur l'établi de menuisier de mon frère.



Finalement, après maintes réflexions,
 et voyant mes parents tout à fait  satisfaits de l'envoi de ce petit bébé,
je m'en suis rapidement accommodée.