jeudi 11 décembre 2008

Anne | Au commencement était le début...

hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Je suis née dans cette période de l'après-guerre,
où malgré les difficultés nombreuses
qui restaient à résoudre,
il flottait dans l'air une allégresse liée à la liberté retrouvée.
Ce bonheur de vivre était encore plus vivace
dans les régions annexées par l'occupant
qui retrouvaient leur langue et leur culture.
jjjjjjjjjjjjjjj
Mes parents se sont mariés en 1947.
Ma mère était Lorraine
et mon père, bien qu'originaire de l'Aveyron,
fut littéralement adopté par cette petite ville,
ainsi qu'en témoigne l'article publié
lors de notre départ en 1954.
kkkkkkkkkkkkkkkkkkkkEt nous avons grandi dans ce climat d'amitié
qui s'était créé autour de lui,
en constituant pour nous une grande famille.
hhhhhhhhhhhhhhA cause des dégâts dus aux bombardements
il était devenu très difficile de se loger.
Et pour pouvoir enfin se marier,
mon père avait réussi à obtenir l'autorisation
de s'installer dans les trois pièces inoccupées
de son bureau.
jjjjjjjjjjjjjjjjj
Et c'est là que je vis le jour en pleine nuit...
hhhhhhhhhhhhhh
hhhhhhhhhhhhhh
C'est Madame Mathis, la sage femme de Bouzonville,
qui me mît au monde, à la maison,
sur la table de la cuisine.
C'est ainsi qu'à l'époque, là-bas, naissaient les enfants... ;
JJJJJJJJJJJJJJJJJJJJ
Le jour de mon baptême,
seule la famille proche était présente.
Maman prend la photo.
jjjjjjjjjjjjjjj

JJJJJJJJJJJJJJJJJJJJ
Madame Mathis me tient dans ses bras.
Elle aimait tous ses enfants...
Quand nous l'avons revue
presque dix ans après notre départ,
elle pleurait de joie.
hhhhhhhhhhhhhhh


hhhhhhhhhhhhhh
Mon frère était là aussi avec sa belle coque,
comme en portaient les petits garçons d'alors !
hhhhhhhhhhhhhhh

kkkkkkkkkkkkkkk
;
Papa,
ce
matin
tu
t'es
coiffé
avec
un
pétard !
.
.
;
Camille, ma marraine, la nièce de Maman.
Elle ont été élevées ensemble
et c'est comme sa petite soeur.
Elle fut une fée-marraine qui m'initia chaque Noël
à la lecture des contes dans des livres
aux illustrations magnifiques.
Son mari ressemblait à Charles Trenet
avec un brin de folie en plus.
Je lui dois entre autre cette chanson
j'me lève de bon matin quand le soleil se couche
qui nous faisaient rire aux larmes.
Avec lui tout était une occasion de tourner
l'age adulte en ridicule.
Nous l'adorions et il était sans discussion
notre oncle préféré.
.
.
Mais pour l'instant,
inconsciente de la solennité de ce moment,
et encore loin de ces jours à venir,
je dors tranquillement à poings fermés,
rêvant peut-être à ce cocon douillet
que j'ai, malgré moi, quitté à jamais...





.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour
Juste un petit mot pour dire , que le monsieur qui ressemblait à Charles Trenet, a tiré sa révérence, en janvier dernier , en emportant son brin de folie....
Cela fait quelques années que je suis tombé par hasard sur ce blog. Il sent bon la nostalgie. Bien sûr je m'y retrouve dans la partie Lorraine...J'ai fêté St Nicolas chaque année avec mes enfants, en me déguisant une fois. Même si maintenant mes enfants sont grands, ils attendent encore avec impatience leur paquets de friandises et pains d'épice et je suis sûr qu'ils fêteront ce Saint Nicolas avec leur enfants , même si ils ne sont pas lorrains eux même...
merci pour ce blog
Vianney

Anonyme a dit…

J'ai lu ce commentaire très vite. Le prénom de la signature était comme un clin d’œil, mais je n'ai pas fait le lien du tout. Comme les commentaires arrivent dans nos boites aux lettres respectives, loin du blog dont je me suis beaucoup détachée, je n'ai pas compris non plus l'allusion au monsieur qui ressemblait à Charles Trenet... Une triste nouvelle, pour moi irréelle car tellement vivant à jamais dans mes souvenirs.

Mais je n'arrive pas à croire que c'est toi !
Et tu a trouvé ce blog, ça aussi c'est incroyable !

On ne peut pas continuer ces retrouvailles en direct.
Écris un mail à la boite aux lettres du blog 18.rue.thieux@gmail.com, et je te répondrai depuis la mienne.

Nous figurons ensemble sur une photo où je dois avoir 11 ans, peut-être 12, et je ne t'ai jamais revu !
Tant que je n'aurai pas ton mail sous les yeux je n'arriverai toujours pas à y croire... C'est magique !
Anne